Ce que la terre m’a soufflé
À vous, qui portez attention.
À vous, qui savez voir.
Avant même de parler de moi, je voudrais vous offrir ces mots.
Vous, qui entrez ici avec curiosité, douceur ou désir.
Vous, qui avancez avec le goût du beau et la soif de sens.
Peut-être cherchez-vous un objet qui ait une âme.
Une intention qui porte un message.
Peut-être autre chose encore... une émotion murmurée,
une beauté qu’on ne possède jamais tout à fait.
Je m’incline devant celles sans qui Marevaka n’aurait jamais vu le jour.
Les femmes de la terre rouge.
Celles dont les mains tissent en silence, sans jamais se lasser.
Celles qui transmettent, dans la patience et la pudeur,
une mémoire plus vaste que la mienne.
Marevaka est née de ce double mouvement :
Un mouvement vers elles, pour honorer leur art.
Et un mouvement vers vous, pour vous l’offrir, avec justesse, avec gratitude.
En malgache, marevaka signifie « éblouissante », « richement colorée », « gracieuse ».
C’est un mot de lumière. Un mot qui attire sans jamais forcer.
Un mot pour invoquer ce qui vibre, ce qui dure, ce qui élève.
J’ai dessiné Marevaka telle une maison.
Une maison dans toute sa vérité : ouverte, habitée, vivante.
Une maison qui abrite des gestes, des histoires, des élans.
Chaque œuvre que vous y découvrez est née d’un lien sacré, doux, tenace
entre deux terres, entre deux cultures, entre des femmes.
Un objet devient un totem. Un chapeau, une passerelle. Une étole, une prière.
Je ne crois pas en l’éphémère. Je crois en la transmission.
Je crois que le beau peut réparer.
Et qu’un luxe vrai n’est jamais ostentatoire. Il est partagé, ou il n’est rien.
Marevaka est un véritable chemin.
Un voyage au cœur du sacré.
Un hommage, un serment, un souffle.
Pour révéler au monde que le raffinement peut être conscient,
que l’artisanat peut être un geste d’avenir,
que créer peut relier, sans jamais prendre.
J’y mets mon nom, mais surtout ma part du monde :
celle que je souhaite offrir, avec tendresse et exigence mêlées.
Puissiez-vous regarder Marevaka comme on contemple un paysage ancien :
avec respect, avec gratitude, avec amour.
Si cet idéal vous touche,
alors Marevaka vous appartient déjà un peu.
Merci d’être là.
Audrey Ramamonjy
Fondatrice de Marevaka